Page 3 - quelques-cas-d-hypertransas-reponses
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3)Homme de 58 ans avec une franche cytolyse avec ALAT à 40 N, ASAT à 25N, découverte
lors d’une asthénie depuis 5 jours sans ictère ni douleur. Echographie abdominale normale.
Pas de prise de toxique y compris alcool ou paracétamol, Ag HBS, Anti HVC , IgM antiHAV,
IgM anti CMV et anti EBV type VCA IgM négatifs. TP 85%, bilirubine normale. A séjourné il
y a un mois en Aquitaine ?
La recherche d’anticorps anti HVE revient positive. Le diagnostic d’hépatite aigue E est
confirmé par la positivité de la recherche d’anticorps de type IgM. L’évolution est
rapidement favorable avec descente rapide des transaminases qui se normalisent en 2
semaines.
L’hépatite aigue E est fréquente en Asie où plusieurs millions de cas surviennent chaque
année. Un virus HVE de génotype différent est de plus en plus souvent la cause d’hépatites
aigues en France (plus de 300 cas par an) dont 90% dans le sud du pays. Elles touchent
surtout des adultes de plus de 40 ans.
La contamination est orale à partir d’aliments à base de foie de porc, de cerf ou de sanglier
ou d’autres aliments (y compris l’eau) souillés à leur contact. L’incubation dure de 4 à 6
semaines. Il s’agit le plus souvent d’une hépatite aigue bénigne ayant la même évolution
qu’une hépatite A. Dans certaines cas des signes neurologiques en particulier une
polyradiculonévrite peuvent survenir.
Il existe des formes fulminantes en particulier chez la femme enceinte ou chez le cirrhotique.
De plus l’immunodépression (séropositivité HIV, transplantés sous anti-rejets, hémopathies)
expose au risque de passage à la chronicité.
Le diagnostic se fait par la positivité des anticorps anti HEV type IgM avec positivité de la PCR
du virus à ARN
La ribavirine (Copegus, Rébétol) en monothérapie est efficace en particulier chez le sujet
immunodéprimé pour éviter le passage à la chronicité. Un vaccin est envisagé pour les
cirrhotiques.
Devant une hépatite aigue d’allure virale, on peut demander :
- Une sérologie A : IgM de type HAV. Si vous demandez seulement « anti-HAV », vous aurez
aussi les IgG ne témoignant que d’une infection ancienne. La majorité des adultes ont eu un
contact avec le virus HAV, le plus souvent asymptomatique et ont donc des anti HAV. Seules
les IgM affirment l’hépatite aigue. Attention une hépatite aigue A reste possible chez un
sujet de plus de 65 ans (expérience personnelle). D’autre part la proportion d’hépatites
fulminantes n’est pas nulle chez l’adulte (4 décès lors d’une récente épidémie ayant touché
640 personnes s’étant rendues dans le même restaurant et contaminées par des oignons
verts importés en fraude aux USA).
- Une sérologie B : l’antigène HBs est toujours positif quand la cytolyse apparait.
Si doute demander la recherche directe de l’ADN HVB par PCR, mais la recherche de
l’antigène HBs seul suffit dans le premier bilan.
lors d’une asthénie depuis 5 jours sans ictère ni douleur. Echographie abdominale normale.
Pas de prise de toxique y compris alcool ou paracétamol, Ag HBS, Anti HVC , IgM antiHAV,
IgM anti CMV et anti EBV type VCA IgM négatifs. TP 85%, bilirubine normale. A séjourné il
y a un mois en Aquitaine ?
La recherche d’anticorps anti HVE revient positive. Le diagnostic d’hépatite aigue E est
confirmé par la positivité de la recherche d’anticorps de type IgM. L’évolution est
rapidement favorable avec descente rapide des transaminases qui se normalisent en 2
semaines.
L’hépatite aigue E est fréquente en Asie où plusieurs millions de cas surviennent chaque
année. Un virus HVE de génotype différent est de plus en plus souvent la cause d’hépatites
aigues en France (plus de 300 cas par an) dont 90% dans le sud du pays. Elles touchent
surtout des adultes de plus de 40 ans.
La contamination est orale à partir d’aliments à base de foie de porc, de cerf ou de sanglier
ou d’autres aliments (y compris l’eau) souillés à leur contact. L’incubation dure de 4 à 6
semaines. Il s’agit le plus souvent d’une hépatite aigue bénigne ayant la même évolution
qu’une hépatite A. Dans certaines cas des signes neurologiques en particulier une
polyradiculonévrite peuvent survenir.
Il existe des formes fulminantes en particulier chez la femme enceinte ou chez le cirrhotique.
De plus l’immunodépression (séropositivité HIV, transplantés sous anti-rejets, hémopathies)
expose au risque de passage à la chronicité.
Le diagnostic se fait par la positivité des anticorps anti HEV type IgM avec positivité de la PCR
du virus à ARN
La ribavirine (Copegus, Rébétol) en monothérapie est efficace en particulier chez le sujet
immunodéprimé pour éviter le passage à la chronicité. Un vaccin est envisagé pour les
cirrhotiques.
Devant une hépatite aigue d’allure virale, on peut demander :
- Une sérologie A : IgM de type HAV. Si vous demandez seulement « anti-HAV », vous aurez
aussi les IgG ne témoignant que d’une infection ancienne. La majorité des adultes ont eu un
contact avec le virus HAV, le plus souvent asymptomatique et ont donc des anti HAV. Seules
les IgM affirment l’hépatite aigue. Attention une hépatite aigue A reste possible chez un
sujet de plus de 65 ans (expérience personnelle). D’autre part la proportion d’hépatites
fulminantes n’est pas nulle chez l’adulte (4 décès lors d’une récente épidémie ayant touché
640 personnes s’étant rendues dans le même restaurant et contaminées par des oignons
verts importés en fraude aux USA).
- Une sérologie B : l’antigène HBs est toujours positif quand la cytolyse apparait.
Si doute demander la recherche directe de l’ADN HVB par PCR, mais la recherche de
l’antigène HBs seul suffit dans le premier bilan.
